mercredi 14 décembre 2011

1 champ, 4 jeunes vaches et 150 élèves

Labourage et Paturage (élevage Monsieur Sully?) seront les mamelles.......de l'école de Koutoukpa!!!

Rappelons nous:






Septembre 2010 à Koutoukpa 144 enfants, de la maternelle au CM2, intègrent notre école toute neuve.


En 2011 notre association "Enfants Ruraux" reçoit un financement du groupe français ICF (via Valérie membre au combien actif!) permettant l'installation de l'électricité dans l'école.


Et maintenant: Le 15 Novembre 2011, les parents d'élèves et l'association ont tenu une réunion au cours de laquelle ils ont examiné les différents moyens leur permettant de bien entretenir l'école, palier aux besoins pédagogiques élémentaires de l'école et surtout pouvoir assumer le règlement des factures d'électricité.

Le ProjetDe ces échanges d'idées est né un projet devant s'appuyer sur deux composantes:
- La culture des produits agricoles ( maïs, coton, manioc);


- Le démarrage de l'élevage de vaches









Quelles sont les activités à mettre en place pour réaliser le projet

- Formation et sensibilisation des producteurs/trices opérant dans les cultures ciblées en gestion participative et communautaire du projet

- Achat de matériels et produits agricoles

- Labours et semis

- Récolte et vente des produits agricoles


- Achat de 4 jeunes vaches


- Conduite des vaches au pâturage

- Entretien sanitaire des bêtes

- Vente du lait et de 1 veau par an
Equipement nécessaire:
- Agriculture:


Les différentes opérations se font à l'aide d'outils manuels: le défrichage et le déssouchage à la houe et la machette, la préparation des sols, le labour et le sarclage à la houe, la récolte est manuelle.




Au terme de chaque campagne agricole, les parents d'élèves vendent les récoltes.






Une partie des ressources de la vente sera investie dans la gestion de l'école dont ils ont la charge et le reste dans les activités de la campagne agricole suivante

- Elevage:
La région de Koutoukpa est principalement agricole. L'élevage de bovins est d'un rapport plus important mais à plus long terme que l'agriculture : il faut compter un minimum de 2 ans pour vendre un premier veau.

Cet activité d'élevage aura également un aspect éducatif pour les enfants de l'école: observer la vie de "leurs vaches", donner un nom à chacune, suivre la gestation et assister au vêlage.

Les ressources de la vente du lait et des veaux seront investis de la même façon que les revenus agricoles, plus des aides à la scolarité des enfants les plus démunis.
Ce projet s'il est réalisé permettra d'accroitre le revenu des parents d'élèves et par la même leur assurer l'opportunité de gérer l'école qu'ils ont contribué à construire et dont ils ont la charge.

Budget du projet à votre disposition





jeudi 10 novembre 2011

Togo, la femme aux mille bras



Aujourd'hui, quand bien même les filles commencent-elles l'école, bon nombres n'aboutissent pas à cause de la pauvreté;





elles doivent retourner au foyer pour jouer le rôle qui traditionnellement leur est dévolu à savoir l'exécution des tâches domestiques: le ménage, la cuisine, les soins des plus jeunes, etc...

La femme qui représente 56,4% dans les travaux champêtres, a difficilement accès à une portion de terre et doit travailler dur pour son mari avant de s'occuper de son propre champ.

Préjugés sociaux, stéréotypes sexistes et poids de la tradition, tout ceci ajouté aux conditions de vie précaires, ralentissent l'évolution de la femme: pour preuve le taux d'analphabétisme très élevé chez les femmes. 63% des femmes contre 37% d'homme sur un taux global de 46,8% sont analphabètes au Togo.

L'accroissement démographique est une des causes importante, le mariage précoce en est une également .

Si la fille termine son cursus scolaire et a un niveau élevé, par ricochet, elle saura éduquer ses enfants et particulièrement sa fille.


La femme Togolaise surtout en milieu rural n'ayant pas suffisamment accès au secteur formel représente 68% dans les activités commerciales
Si la femme a un pouvoir économique, elle aura son mot à dire dans les décisions familiales pour équilibrer le jeu
de plus l'autonomie économique des femmes agira sur la baisse de la corruption et de la violence envers les femmes.



Il y aura éventuellement une prédominance moins marquée du VIH et des maladies sexuellement transmissibles



C'est pourquoi il faut sensibiliser, éduquer et organiser les femmes pour qu'elles se prennent en charge: savoir lire et écrire leur permettra de s'autosuffire davantage, poursuivre des études leur fera accéder à des postes de responsabilité


A Koutoukpa nous travaillons avec les parents d'élèves et les enseignants de notre école pour que les filles comme les garçons y suivent un cursus scolaire normal malgré toutes les difficultés engendrées par la pauvreté et les conditions de vie au village.


dimanche 9 octobre 2011

site partenaire ami


OBJECTIF MADA
Mes amis Stéphanie et Simon ont fondé l'association "Objectif Mada" qui oeuvre pour la préservation et la sauvegarde de la biodiversité malgache, la découverte de Madagascar et de son peuple.



Elle intervient dans les école Française pour sensibiliser à l'environnement et faire découvrir ce

pays qui possède 80% d'endémisme.


L'association développe également des échanges de correspondance entre des
enfants français et malgache, et participe ponctuellement à l'envoi de matériel scolaire.



Coordonnées du site: www.objectifmada.org
Blog de Stéphanie: stephaniechaulot.over-blog.com

jeudi 8 septembre 2011

cellule 5

Kodjo a 20 ans; il a quitté l'école après avoir redoublé plusieurs classes: trop chahuteur, trop indiscipliné, trop souvent à traîner dans le village avec des copains pas très recommandables.
A 16 ans, son beau père l'a mis dehors, il est parti en ville, il a fait des petits boulots pour manger, puis a commencé à chaparder sur le marché ou dans des boutiques des objets qu'il revendait: petits larcins, petits trafics, plusieurs fois il a échappé de justesse aux gendarmes.
Tout le monde le connait et se méfie de lui dans la ville.
Un vol de trop et ce soir il est assis à la gendarmerie et tourne dans sa tête "pourquoi, pourquoi"
La commerçante a porté plainte, quoi de plus normal quand on trime du matin au soir et qu'on se fait voler et bousculer par un jeune imbécile!!
Deux gendarmes l'emmenent, il se retrouve devant la maison d'arrêt d'Atakpamé.
L'entrée donne sur une cour nauséabonde où grouillent près de 300 détenus de tous âges. Une dizaine de cellules s'ouvrent sur cette cour.
On lui montre la sienne, sur la porte sont écrits: bâtiment 5 et un nombre: 36; timidement il demande à un homme plus âgé ce que cela veut dire:
-" T'es dans la cellule 5, on est 36 tu seras le 37 ème"
Kodjo regarde la pièce: les quelques trous d'aérations dans le haut des murs sont obstrués par les affaires des prisonniers, le sol est en ciment, sale et encombré par de nombreux objets; dans un coin un homme est recroquevillé sur une natte.
Il s'approche des WC/douche, l'odeur et l'aspect lui font comprendre que tout est bouché; il saura un peu plus tard qu'il doit faire ses besoins dans un pot qu'il devra jeter dans le wc commun de l'autre côté de la cour, de même il prendra sa douche dans une salle commune.
4 grands pas dans un sens et 5 dans l'autre: 20 m2 pour 37 détenus! sans être allé à l'école très longtemps, il lui est facile de calculer que cela fait 1m2 pour 2!!!!
Il ose une autre question
-" Comment on fait pour dormir?"
-" Un roulement: 3 heures chacun son tour"
-" Et lui, en désignant l'homme par terre dans un coin, qu'est-ce qu'il a?"
-" Le palu tiens! et comme l'infirmier n'a plus de quinine....on le retrouvera un de ces 4 au magasin!"
Kodjo ne comprend pas, au magain? ça veut dire quoi? il commence à avoir peur tout au fond de lui.
La cour est trempée par l'écoulement de la douche, les hommes sont pieds nus pour la plus part, "fais gaffe à tes pieds ici on attrape des tas de cochonneries" l'avertit un jeune.
Un bruit régulier attire son attention: plusieurs détenus hâtisent le feu avec des éventails métalliques sous des poêles en terre sur lesquels bouillonnent dans de vieilles casseroles des sauces à l'odeur indéfinissable.
Ce n'est pas très appétissant mais il n'a pas mangé depuis la veille.
Il s'approche et tend une écuelle.
-"Vas-t-en de là" grogne un homme,
un autre lui dit
-" Ici t'auras un repas par jour, 3 petites boules de pâte (farine de maïs + eau) dans un peu de sauce, si t'as de la famille ils peuvent t'apporter à manger mais compte pas dessus, ils sont très en colère contre toi, tu les a déshonnorés alors ils te laissent tomber, compte pas sur les autres non plus pour te donner quelquechose, ici c'est chacun pour soi!"
Kodjo serre les dents, sa mère est au village, très loin et avec les 5 petits elle n'a pas de quoi l'aider et puis il a été mauvais avec elle et avec son beau père alors ils ne feront rien pour lui.
Sur une porte il voit écrit "magasin", c'est entrouvert, il jette un oeil: des tuyaux, des bidons et des ustensils de cuisine, dans un coin, sur une planche à même le sol, quelque chose de la taille d'un homme est recouvert d'un pagne; il s'éloigne et demande ce que c'est à un prisonnier:
-" C'est un mort, le magasin sert de morgue sèche pendant 12 à 24h jusqu'à ce que la morgue de l'hopital vienne le chercher"
-" Ils ne peuvent pas le mettre dehors?"
l'homme sourit
-" Ils ont trop peur qu'on fasse semblant d'être mort et qu'on s'échappe et puis aussi y'a des gens qui volent les cadavres"
Kodjo retourne vers sa cellule.
Un homme, un yovo (étranger blanc) sort de la cellule 10, elle est beaucoup plus petite 2m sur 3 mais ils ne sont que 3 prisonniers et ont un petit peu plus de "confort" (wc et douche en état de fonctionnement, paillasse, et même une petite télé). Il apprendra que ce sont des colombiens accusés de trafic de drogue, leur ambassade vient les visiter et les soutenir ainsi que la femme de l'un d'eux.
La nuit tombe, on est fin Août, c'est la saison des pluies. un orage gronde il va bientôt éclater et tout sera trempé en quelques minutes; les hommes vont se serrer dans les cellules pour s'abriter et ne pas patauger; l'ambiance va devenir insupportable et les risques de bagarres seront décuplés.
Dans un coin de sa cellule Kodjo cache ses larmes; combien de temps va-t-il rester dans cet enfer?
___________________________________________
Kodjo est un personnage mais les lieux eux sont hélas bien réels.
J'ai accompagné les observateurs des droits de l'homme dans leur visite de la Maison d'arrêt d'Atakpamé, les mesures et l'état des cellules, le magasin, la cour et la description des conditions de vie sont la triste vérité.
"Nous avons fauté, c'est vrai et ici on n'est pas battu mais on est vraiment trop nombreux, c'est invivable" nous a confié un prisonnier en détention préventive depuis 4 mois.
Ces hommes ne sont pas des anges c'est vrai, mais est-ce une raison pour leur infliger une double peine: emprisonnement plus conditions indignes?
Un rapport sera fait, accompagné de recommandations et adressé aux différentes autorités concernées.

dimanche 28 août 2011

de bonnes nouvelles


MARIE EST NEE! le 23 juillet 2011, Lia, Sacha, leurs parents et grands parents ont eu la joie d'accueillir une ravissante poupée.
Voilà une Nany heureuse en pleine action
_______________________________________________________________________________
Pour l'école de Koutoukpa:
Grâce à la participation financière du groupe ICF et la ténacité de Valérie, "la lumière sera" à l'école.
Les travaux d'installation dans l'école sont terminés!!
On attend maintenant le bon vouloir de la CEET pour l'extension et le branchement qui seront fait quand le réseau national sera terminé.....
UN GRAND MERCI à VALERIE ET ICF de la part de tous les élèves de l'école et de leurs enseignants

lundi 25 juillet 2011

rentrée scolaire au Togo

Au Togo la prochaine rentrée scolaire aura lieu le 12 Septembre 2011
Dès les premières semaines, dans les campagnes,des centaines d'enfants seront contraints d'aller travailler dans les plantations de leurs enseignants ou "loués" par leurs maîtres, sur des chantiers de construction pendant le temps scolaire.


Tout au long de l'année scolaire, ils vont perdre de très nombreuses heures de cours (280 heures en moyenne) et risquer blessures et morsures parfois hélas fatales.

Depuis 5 ans notre association "Enfants Ruraux" lutte contre ces pratiques ancrées dans les coutumes d'un autre âge, pouvant s'apparenter à de l'esclavage, pénalisant gravement l'avenir des enfants et par là même le développement du pays.



Notre travail d'information et sensibilisation sur le terrain comme auprès des ministres concernés ont permis des avancées encourageantes.
Pour continuer nos actions dans les villages, élargir notre zone d'intervention et ramener un maximum d'écoliers à l'école, il nous faut des moyens de plusieurs ordres:
Humain: volontaires de tous horizons venant renforcer le travail des membres de l'association
Financier: subventions, parrainages, dons
Information: en France, interventions dans les écoles, rencontres avec des journalistes/reporters interessés par ce sujet

merci de m'aider, pour que tous les enfants aient les même chances de réussite




vendredi 1 juillet 2011

école des Charmettes

lundi 27 Juin 2011




En 2010, Monsieur Massat, directeur de l'école des Charmettes à Lagnieu, avait mobilisé ses élèves de CM2 pour un envoi de 50 cartons de livres: manuels scolaires, dictionnaires qui ont pu être transportés à Lomé puis emportés à Koutoukpa où ils ont fait la joie des enfants de l'école et des enseignants .

Début 2011 un échange de dessins entre les élèves des 2 écoles s'est fait par l'intermédiaire d'Aurélie, Mathilde et Laure venues passer du temps auprès des petits de Koutoukpa.

Lorsque que je prépare mon voyage d'été en France, je prends contact avec M. Massat pour lui proposer une rencontre avec les enfants et les enseignants sur le thème de la vie au Togo, plus particulièrement celle des enfants de Koutoukpa. il approuve cette proposition et rendez-vous est pris pour le 27 Juin.
Les Charmettes est une belle école où il doit faire bon apprendre
Premier accueil, repas avec les enseignants:
l'interêt qu'ils montrent pour la condition des enfants, la vie togolaise en générale et surtout leur émotion devant
l'exploitation que les élèves subissent de la part entre autres des enseignants, me vont droit au coeur.
Puis les élèves des 2 classes de CM2 (une cinquantaine d'enfants)sont rassemblés dans la salle informatique pour une rencontre où après une courte présentation du Togo et des raisons de ma présence, je leur montre un maximum de photos et réponds à leur nombreuses questions.
Les enfants sont attentifs et leurs questions très pertinentes. on les sent touchés par la vie des enfants Togolais et par les difficultés de leurs parents.
1h plus tard ils doivent laisser place aux élèves de CM1 (également 2 classes avec en tout une cinquantaine d'enfants): même intervention avec la même attention des enfants et leurs questions très interessantes.
Les pôles d'interêt sont un peu différents, les CM1, un peu plus jeunes, s'interrogent sur la vie quotidienne, les moyens de transport, la nourriture, les jeux etc.. les CM2 qui ont 1 an de plus se sont montrés plus sensibles aux difficultés de vie et surtout aux travaux inacceptables et illégaux exigés des élèves; j'ai su qu 'ils avaient manifesté beaucoup d'indignation et d'émotion devant les pratiques inacceptables dont sont victimes les petits togolais.

Bilan de l'opération:
Les contacts amicaux, renforcés par cette rencontre, ouvrent la porte à des échanges fréquents entre Les Charmettes et Koutoukpa
Pour moi cette expérience enrichissante aussi bien pour les élèves et leurs maîtres que pour les enfants du Togo (et pour moi!), m'incite à envisager d'autres interventions dans d'autres écoles.

si vous avez une "piste" à m'indiquer n'hésitez pas à me contacter, je vous en remercie grandement d'avance









samedi 7 mai 2011

Que la lumière soit !


Projet d'électrification de l'école de KOUTOUKPA
POURQUOI:
Pour aider les enfants de Koutoukpa à retrouver le chemin de l'école et leur donner le goût d'apprendre, j'ai réuni avec l'association Enfants Ruraux et des bienfaiteurs français, les fonds permettant la contruction en 2010 d'un bâtiment scolaire, comportant 3 classes de primaire, 1 classe de maternelle et 1 salle des maîtres. inaugurée le 13 Septembre 2010, cette école compte aujourd'hui 144 élèves.
Village sans électricité, les conditions de vie y sont des plus précaires. Ce manque d'électricité handicape le travail des élèves et de leurs enseignants. Nous constatons aujourd'hui que des travaux de raccordement du village au réseau national sont en cours mais de très nombreux parents n'auront pas les moyens d'avoir l'électricité chez eux.
Il est primordial d'électrifier l'école en effet compte tenu du fait que la nuit tombe à 18h l'électricité dans l'école serait une amélioration notoire des conditions d'étude des élèves et de travail des enseignants: avec l'éclairage de l'école, les élèves pourront venir y faire leurs devoirs et des cours de soutien scolaire pourront être organisés ainsi que des activités éducatives et culturelles.
COMMENT:
Mon amie Valérie, membre bienfaiteur de l'association Enfants Ruraux, travaille au sein du Groupe ICF qui organise chaque année via sa fondation un concours nommé "Coups de coeur Solidaires". il s'agit de soutenir un projet humanitaire présenté par un employé membre d'une association en principe réalisé sur le territoire français.
Valérie m'a alertée et par son intermédiaire nous avons tout de même présenté notre projet d'éléctrification.
Le Budget:
Le coût:l'extension du réseau national pour atteindre l'école; l'équipement électrique des salles; le compteur et le branchement: le tout s'élève à 2 422€
Nos moyens: participation des parents d'élèves et celle de l'association le tout s'élève à 922€
Compte tenu des prix accordés par ICF et de nos besoins l'aide sollicitée est de 1 500€
Aujourd'hui nous avons la bonne surprise d'être primés! notre projet a obtenu le second prix d'un montant de 1 000€, nous allons pouvoir démarer les travaux d'électrification de l'école.
mais pour que la lumière soit il faut trouver 500€
J'ai pensé à vous tous (et à vos amis :-)) ) pour un coup de coeur supplémentaire ;-))
toute somme même très modeste sera la bienvenue et vous en serez remerciés par les bons résultats des élèves.
pour plus de renseignements vous pouvez me joindre par mail: francoise.brandli@yahoo.fr par ailleurs, je serais à votre disposition en France du 25 Mai au 12 Août. A bientôt
Merci, Merci, Merci,

dimanche 17 avril 2011

pour l'avenir de Grégoire

Dans les villages, de nombreux enfants naissent avec un handicap physique:
A Koutoukpa, Grégoire a 3 ans, sa jambe droite et son petit pied restent pliés à cause d'une malformation des muscles et tendons.
comment l'aider? en cherchant sur Internet, nous avons trouvé la "Chaîne de l'espoir"
nous en avons parlé à des amis Français qui ont pris contact avec cette association.
Radios, Photos, dossier médical du petit bonhomme, tout est soumis à la chaîne de l'espoir.
ET DE L'ESPOIR, IL Y EN A puisque d'ici la fin de l'année Grégoire devrait venir en France se faire opérer
Dans quelques mois il pourra jouer, courrir et aller à l'école avec les petits copains et copines qui l'attendent sur les marches de mon école

dimanche 3 avril 2011

quelques réflexions, suite

dimanche 3 Avril 2011
Dieu aima les oiseaux, il créa les arbres,

l'homme aima les oiseaux, il créa les cages

(Jacques Deval; vu sur Facebook)


Dieu créa les enfants, il les aima




l'homme fit des enfants, il les martyrisa

samedi 5 mars 2011

Femme Togolaise au quotidien



Journée type d'une femme dans les villages ruraux du Togo




Elle se lève avant l'aube pour balayer la maison et ses alentours;


Elle chauffe l'eau pour laver les enfants et les habille pour l'école.


Son mari se lève; elle va lui chercher à manger et lui prépare.

Ils partent ensemble pour les champs où elle travaille autant que lui, un enfant sur le dos et trop souvent un autre dans le ventre.

Le soir avant de rentrer, elle va chercher du bois pour le feu, toujours avec l'enfant au dos.

S'il n'y a plus d'eau à la maison, elle doit aller en puiser au marigot.

L'homme lui, avec seulement son coupe coupe en main, est rentré et s'est allongé sur le canapé.

Souvent il râle car il veut prendre sa douche, il gronde sa femme qui est entrain de laver les enfants.

Elle lui fait chauffer de l'eau pour sa douche puis va préparer le dîner.

Monsieur râle encore, il a faim et trouve qu'elle traîne.

Après le repas et la vaisselle, ils se couchent et même si elle est épuisée, si elle trouve qu'il y a déjà trop d'enfants, elle doit "s'ouvrir" sous peine de coups!

Durant l'année elle travaille aux champs jusqu'en Octobre, ensuite elle cultive un jardin potager dont elle revend la récolte au marché et la plupart du temps l'homme prend l'argent pour lui.

L'homme, à part quelques exceptions ne s'occupe jamais des enfants, il ne donne rien pour la nourriture ou les soins.

S'il trouve un animal pris au piège il ne le rapporte pas à la maison mais il le vend et va au cabaret.

Quand le mari décède, très souvent la femme est chassée de chez elle avec ses enfants par la famille du mari, elle n'a droit à rien et est même soupçonnée de sorcellerie ayant entrainer la mort de l'homme!


Ca semble invraisemblable? Excessif? trop mélo? Hélas non!


Recueilli auprès de Mme AKAKPO, ce témoignage est approuvé et confirmé par des dizaines de femmes au cours des sensibilisations sur les Droits des Femmes que nous avons effectuées dans les villages.

Ces femmes, on peut les croiser tous les jours dans les villages et les hommes présents à nos réunions reconnaissent que c'est le quotidien des femmes même si certains se sont fait huer en avançant qu'il y a des femmes qui refusent de leur préparer à manger!!!

Combien faudra-t-il de décennies pour atteindre l'égalité? peut-être moins qu'on ne pourrait le craindre car les jeunes femmes ici comme ailleurs sont bien décidées à se battre pour une vie meilleure.


Elles sont toujours nombreuses à nos réunions qui leur permettent au moins de s'exprimer et d'apprendre qu'elles ont des DROITS.


Bonne Fête à toutes.

vendredi 18 février 2011

trafic d'enfants au Togo

Il a 12 ans, il vit dans un village perdu dans la brousse, son père tire difficilement d'un lopin de terre de quoi ne pas mourir de faim, sa mère est morte en mettant son 5ème enfant au monde, une petite soeur qui n'a pas vécu.

Il n'a pas dépassé le CE2 qu'il a redoublé plusieurs fois, dégouté par les corvées champêtres exigées par ses enseignants. Il traîne dans le village avec quelques copains de misère. il rêve d'un travail qui lui permettrait d'aider son père et donnerait des jouets à ses petits frères.

Un soir un jeune homme est venu dans le village, il s'est approché de lui, l'a écouté, lui a donné quelques pièces; il était gentil, il est venu plusieurs soirs, un jour il lui a parler d'un pays où il y avait de grands champs, où les paysans cherchaient de la main d'oeuvre, où, s'il venait pour une mission de 10 mois, il serait bien payé et rapporterait une moto pour son père. Il a un peu peur, mais un de ses copains va venir avec lui, et puis l'homme est allé voir son père qui a signé un contrat avec son doigt trempé dans l'encre car il ne sait pas écrire ni lire, mais il se dit que ce sera une bouche de moins et qu'une moto c'est super.

L'homme est parti. Un grand frère vient les chercher: comme on lui a appris, il prépare en cachette un "bafana" petit baluchon avec un peu de farine et quelques chiffons pour faire croire aux gendarmes qu'il va chez un parent.

On les emmène dans un village, puis avec d'autres enfants dans un autre village, ainsi de suite jusqu'à la frontière. en cours de route ils volent de quoi se nourrir.

Arrivé au Nigéria il découvre sa mission: un champ immense où il faut travailler du lever au coucher du soleil sans se plaindre ni trainer. Les blessures sont fréquentes, les douleurs, le palu, il est interdit de se plaindre sous peine de coups. souvent on lui donne un truc bizarre à avaler, d'abord il travaille plus vite mais après il se sent très mal. son "salaire" est confié à l'Oga (le trafiquant).

Il n'en peut plus, il est épuisé mais il sait que s'il ne finit pas sa mission, pas de moto et il devra rester une année de plus.

Novembre, il a finit son travail, il veut rentrer au Togo. quelques uns ont une moto achetée par leur oga avec une partie de leur salaire et qui bien sur a gardé la différence; pour lui pas de chance, son Oga à disparu avec son argent: il n'y a pas d'argent et bien sur pas de moto mais un enfant qui rentre au village malade, drogué et dégouté. que va-t-il devenir?

Ils sont des centaines chaque année à être enlevés de cette façon.

Quant aux filles, elles sont placées comme domestiques chez des femmes qui le soir les vendent aux hommes. elles reviennent enceintes ou atteintes de MST ou du SIDA

A la gendarmerie de Wahala, 5 enfants étaient là, récupérés in extremis par les gendarmes. Le chef de brigade, homme de bien, nous a dit sa lutte contre ce fléau les patrouilles nocturnes et son désir de "coincer" un Oga, c'est lui qui nous a expliqué la façon dont le trafic se fait, les dangers pour les enfants et le travail énorme qu'il faudrait faire pour éradiquer ce phénomène:

En amont: sensibiliser les parents, les enfants, les communautés; aller de village en village, créer des comités de vigilance,
rechercher et emprisonner les Oga.

En aval: réinsérer les enfants dans les familles, soigner les malades et désintoxiquer les drogués, créer des centres d'apprentissage, pour leur redonner un avenir.


exploitation, esclavage, trafic, quel est ce monde qui torture ses enfants?

Ils sont la force vive d'un pays, protégez les, Messieurs qu'on nomme Grands

mission d'enquète et collecte d'informations du 18 février 2011